Le CO2 semble être un des polluants majeurs ayant un effet sur la température terrestre. La COP21 de Paris s’était soldée sur un accord de restriction de cette pollution pour contenir l’élévation de la température à 1,5°C. Accord de 2015, il semble que les vœux pieux aient fait long feu. Nous nous orientons vers bien plus, quitte à basculer vers une spirale incontrôlée qui pourrait mettre à mal notre espèce, d’autres aussi, et pourquoi pas la vie sur terre elle-même.
Plusieurs catégories majeures:
* Le résidentiel. Donc tout ce qui touche au chauffage individuel (eau,
chauffage, climatisation)
* Les transports (qu’ils soient individuels, collectifs,
marchandise)
* L’industrie et la construction
* L’énergie hors électricité
* La production d’électricité elle-même
* Autres secteurs dont tertiaire
Ce sont là les principales catégories et le classement des fautifs
(au niveau mondial) est le suivant:
1. La production d’électricité pour 41%. Et oui, si
l’utilisation de l’électricité peut paraître vertueuse, les centrales
sont de très gros pollueurs, surtout celles au gaz, au charbon, au
pétrole. Mention particulière aux centrales nucléaires, solaires et
éoliennes qui n’émettent pas de CO2
2. les transports pour 24%. Il est vrai qu’ils sont
souvent thermiques; mais de toutes les façons quand on voit la pollution
générée par les centrales qui produisent de l’électricité, c’est
déshabiller Pierre pour habiller Paul.
3. L’industrie pour 19%.
4. Après ces trois mastodontes (84%) les 3 autres se partagent les 16%
restants.
Quand on voit qu’elle représente à elle seule bien plus d’un tiers de ces émissions, on se demande alors qu’elle est la vertu de cette énergie. Et attention, si c’est 41% au niveau mondial, ce n’est que 12% en France (merci le nucléaire) mais 56% en Chine (le plus gros pollueur de la planète).
On s’en doutait. Là les efforts à faire sont importants et chacun
(états, individus, collectivités) peut contribuer à une amélioration. Le
fait de ne pas avoir retenu la limitation à 80 sur route et 110 sur
autoroute proposée par la convention
citoyenne française nous prive de 15 (90/80) à 25% (130/110)
d’économie de carburant … donc de pollution au CO2. Si cette limitation
avait été appliquée en France elle aurait presque compensé à elle seule
la pollution de la production d’électricité française par les énergies
fossiles.
Le site du Monde rapporte une étude intéressante. Le transport routier
en France représente 32% des émissions de CO2. 73% des distances
parcourues le sont sur autoroute. Si la vitesse des poids lourds sur
autoroute était limitée à 80 km/h on gagnerait 5 % sur la consommation,
soient 400 millions de litres de gasoil, et donc 1,2 millions de tonnes
de CO2.
Et cet
article montre même qu’une réduction de la vitesse des poids lourds
sur autoroute serait bénéfique pour la planète et les transporteurs
eux-mêmes.
Et enfin, j’ai fait le test. Sur autoroute, à 110 km/h je consomme
5l/100kms; et à 130 km/h 6,5 litres, soit 30% de plus en roulant à 130
par rapport à 110 (ou 25% de moins en roulant à 110 au lieu de 130).
C’est souvent l’argument quand on rapporte la pollution aux
kilomètres parcourus. Il est évident qu’une traversée de l’Atlantique
engendre pas mal de CO2. Le
kilomètre en avion génère par passager 2 fois plus de CO2 que celui en
voiture. Même si les avions modernes ont fait de réels progrès, le
constat est là. L’industrie aéronautique exerce une telle pression que
la non taxation du kérosène est un des éléments favorisant ce mode de
transport. Si le prix des billets étaient multipliés par 2 ou 3, il est
sûr que ce mode de transport perdrait beaucoup de son
attractivité.
> Mais le
transport aérien ne compte que pour 3% des émissions totales de CO2.
Donc il est presque 4 fois plus efficace de réduire la vitesse des
automobiles que de supprimer le transport aérien
Aujourd’hui elle fait partie des bons élèves. La réduction des ses émissions sur un an est de 2,7%. Ça peut paraître peu mais si tout le monde faisait pareil…
Cet article et le graphique qui suit m’ont fourni plein d’informations.