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Un affreux drame

Nanterre
Un jeune homme mineur à bord d’une voiture de location immatriculée en Pologne tente d’échapper aux policiers motorisés qui le poursuivent après de multiples infractions routières. Bloqué par la circulation, il n’obtempère pas aux sommations. Le policier, après l’avoir menacé, tire et tue le jeune homme. S’en suivent des journées d’émeutes durant lesquelles le pays s’est trouvé à feu et à sang.

Les acteurs

Le jeune homme d’abord.

Bien qu’il n’ait jamais été condamné et que son casier judiciaire soir vierge, il a fait l’objet de nombreux contrôles et arrestations. D’après la radio Europe 1, on pourra juger le passif de l’adolescent.

Le jeune Nahel, 17 ans, a été tué mardi matin par un policier à Nanterre après avoir tenté de se soustraire à un contrôle routier. Selon des informations Europe 1, il était connu pour 15 mentions au fichier des antécédents judiciaires et avait été mis en cause à cinq reprises pour des refus d’obtempérer depuis 2021.

Des plaintes ont été déposées après que des politiques aient traité le jeune de délinquant.

Mais franchement, qui peut louer une voiture haut de gamme à un mineur multi-récidiviste sans se soucier de son identité, de ses permis, de la provenance de l’argent qu’il utilise pour cette location. Et pourquoi ce jeune est-il toujours sans contrainte après les multiples infractions avérées qu’il a commises ?

Le policier

Les policiers subissent tous les jours des refus d’obtempérer, des insultes, des brimades. Il y a impunité envers les fauteurs, raison d’un certain raz-le-bol de la police. Le policier a été arrêté et incarcéré, c’est le minimum qu’on pouvait faire. Mais il y a aussi du racisme dans la police et souvent les policiers imputent leurs malheurs toujours aux mêmes et en dégagent des envies de vengeance.

Mais, devant un jeune désarmé, même si il se montre agressif, pourquoi le policier n’a pas simplement tiré pour immobiliser le véhicule, dans les pneus par exemple; et pourquoi ce n’est pas une directive pour tous les contrevenants fuyards ?

La société

Comment contenir des jeunes quand tous les jours ont les briment par leur origine, leur lieu de résidence et leur situation familiale ?
Comment ne pas les mécontenter quand ces mêmes jeunes sont abreuvés par la publicité de produits qu’ils ne pourront jamais s’acheter légalement ?
Comment contenir ces jeunes quand ils sont les rois de l’immeuble, de la cité, du quartier; et qu’un simple guetteur se fera bien plus d’argent qu’un jeune actif qui débute ?
Comment contenir ces jeunes qui sont pris entre l’adulation des leurs idoles (sportifs, chanteurs, influenceurs) et l’envie pressante d’approcher de leur statut social ?

Les émeutiers

Bon là c’est du lourd. Parmi ceux qui ont tout cassé, rares sont des vrais défavorisés, les vrais galériens. Les vrais ils essayent de s’en sortir et vont plus manifester avec les gilets jaunes qu’avec les groupes descendant des périphéries.
Ensuite, même si les établissements financiers et ceux représentant l’emploi sont ciblés, les magasins des articles à la mode sont en première ligne, preuve que la colère est irrationnelle ou plutôt mercantile.
Et ensuite viennent ceux qui sont là pour tout casser pour le plaisir sans même se rendre compte qu’ils mettent en galère ceux de leur propre camps: ceux qui ont besoin de leur voiture qui a brûlé, ceux qui ont besoin des transports bloqués, ceux qui doivent mettre leurs enfants à l’école, au centre aéré, au sport, à la crèche que les émeutiers ont saccagé; ceux qui ont besoin des services publics pour les aider à vivre.

Non, vraiment, ces émeutes ont révélé les failles béantes de notre société:
1. l’impunité des primo délinquants qui, à force de laxisme, glissent peu à peu vers des actions encore plus violentes, encore plus graves, encore plus dangereuses
2. la colère des forces de l’ordre qui, à force de brimades, en viennent à faire leur justice eux-mêmes
3. les contradictions de notre société qui nous apprend que la réussite passe par l’hyper-consommation sans donner les moyens au plus pauvres d’acquérir même une infime partie de ce qu’on secoue devant leur nez
4. les sauvageons qui, à force de trafic, de rejet de l’autorité, de dérive sectaire font régner la terreur dès qu’ils peuvent se cacher derrière le mécontentement des autres pour profiter du chaos.

Il est urgent de remettre de la morale, du bon sens, de la valeur aux choses sans quoi les prochaines émeutes vont tourner à la guerre civile.

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