Aujourd’hui ou demain, à Mayotte, cent unième département français, les forces de l’ordre s’apprêtent à contrôler en masse la population locale pour isoler les habitants en situation irrégulière afin d’étudier leur expulsion. Ces contrôles seront doublés par le démantèlement des bidonvilles qui ont été construits par une bonne proportion de cette population. Il faut rappeler que, par le référendum local de 1976, Mayotte est restée française. (source). L’expulsion des personnes en situation irrégulière pose plusieurs problèmes. Déjà, leur pays d’origine n’est pas toujours/souvent prêt à le recevoir. Ce sont souvent des personnes qui n’avaient aucun avenir chez eux; elles sont devenus des émigrés économiques et ne sont pas les bienvenus dans leur pays d’origine. Mais il y a aussi les enfants nés sur le sol français qui ont acquis la nationalité française et donc ne peuvent pas être séparés de leurs parents. Il y a, pour ce département, des mères enceintes qui arrivent en toute illégalité sur le territoire français, y accouchent, et ne peuvent plus être expulsées puisque leur enfant est français.
Sous ces deux dénominations on comprend la différence qui peut s’appliquer aux nouveaux nés; pour le premier la nationalité peut s’acquérir suivent l’endroit où on naît; pour le deuxième on hérite de la nationalité de ses parents. . J’ai été étonné de découvrir que même dans des pays qui s’apparentent politiquement les droits n’étaient pas appliqués de la même manière. En deux mots, presque toutes les Amériques appliquent le droit du sol inconditionnel, l’Afrique, l’Eurasie et l’Asie un seul droit du sang alors que l’Europe est assez partagée. Si l’essentiel applique une forme de droit du sol, des exceptions importantes sont strictes sur le seul droit du sang; parmi eux l’Italie, la Suisse, l’Autriche et une bonne partie de l’Europe centrale. (source).
Les esprits angéliques voient dans l’accueil des enfants nés sur le
sol d’un pays une marque de générosité et d’humanisme. Mais cet accueil
n’est-il pas dévoyé par les comportements que l’évolution de nos
sociétés nous a fait adopter ? En quoi un enfant peut-il se voir
octroyer une nationalité par rapport à son lieu de naissance alors que
d’autres de son pays d’origine n’ont pas ce droit ? Et le brassage des
populations ne nécessite-t-il une mise à plat de notre réflexion pour
adopter un comportement plus adapté à nos situations et de l’évolution
de nos sociétés ?
Pour moi, un enfant d’origine étrangère né en France peut adopter la
nationalité française à sa majorité que si ses parents résident en
France, qu’ils sont intégrés au sens social du terme et que l’enfant
choisisse lui-même sa nationalité. Il devra aussi s’acquitter des
obligations du pays (loi de la république, obligations réglementaires,
lois sociales).
Car, pour moi, mettre le pieds sur la terre d’un pays ne donne aucun
droit, si ce n’est celui de secours et d’assistance en cas de danger,
mais pas plus. Que l’immigration illégale soit économique, liée à un
pays en guerre ou à une discrimination de toute sorte.